Troover-InMédiatic organise les 4ème Assises africaines de l’intelligence économique

Après deux éditions aux Maroc, et une édition à Dakar (Sénégal), Troover-InMédiatic à initié les 4ème Assises africaines de l’intelligence économique, avec le soutien de nombreux partenaires, à Abidjan, en Côte d’Ivoire. 

Début octobre, près de 300 personnes se sont réunies à Abidjan à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire pour la quatrième édition des Assises Africaines de l’Intelligence Economique, sous le parrainage de Monsieur Amadou GON COULIBALY, Premier Ministre, Chef du Gouvernement, Ministre du Budget et du Portefeuille de l’État et la Présidence de Monsieur Emmanuel Esmel ESSIS, Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de la Promotion de l’Investissement Privé. L’édition 2019 a accueilli une trentaine d’experts et praticiens de la discipline issus de plusieurs pays francophones : Sénégal, Mali, France, Burkina-Faso, Congo, Gabon, Maroc et Tunisie.

Les débats ont été ponctués par deux belles soirées. La première, aux couleurs de la Côte d’Ivoire, offerte au nom de Gouvernement par le Ministre auprès du Premier Ministre, chargé de la Promotion de l’Investissement Privé et le CEPICI, a présenté de très belles prestations d’intelligence culturelle, artistique et musicale. La seconde soirée, dédiée à la francophonie à la Résidence de France, a permis aux participants de partager et réseauter.

AAIE 2019 ABbidjan

Les recommandations pour le secteur public : un renforcement des compétences

L’ouverture des Assises par le Ministre Emmanuel Esmel ESSIS, Monsieur le Président de la CCI-CI Faman TOURE et Monsieur le Chef du Service de l’Information Stratégique et de la Sécurité Économiques de la Direction Générale des Entreprise du Ministère de l’économie et des Finances français, Monsieur Joffrey CELESTIN-URBAIN a permis de souligner la nécessité de renforcer les pratiques existantes en matière d’intelligence économique en Côte d’Ivoire avec :

  • la mise en place d’un dispositif national d’IE
  • le renforcement des compétences des équipes en place
  • le besoin de coordonner les différents acteurs par une agence placée au plus haut niveau de l’Etat

Des retours d’expérience sur les dispositifs étatiques au Sénégal et en République du Congo ont permis de conforter ce constat.

Les attentes du secteur privé : un soutien par un dispositif étatique fort

Plusieurs retours d’expérience d’entreprises privées ont fait ressortir la nécessité d’un soutien étatique fort, avec la mise en place d’un organisme en charge de l’intelligence économique ou de la sécurité économique (selon le vocable retenu) au plus haut niveau de l’état, Primature ou Présidence de la République.

Des tables rondes sur l’état de l’art de l’intelligence économique en Côte d’Ivoire puis en Afrique ont permis aux acteurs privés de présenter leurs méthodes et outils de veille, mais également d’aborder, au delà de la veille, des points de vigilance comme l’extraterritorialité, l’arbitrage international ou propriété intellectuelle.

Une table ronde sur l’intelligence économique, le numérique et l’intelligence artificielle a permis de définir les limites entre la valeur ajoutée humaine et la place des outils issus des technologies de l’intelligence artificielle dans les dispositifs d’intelligence économique et plus particulièrement de veille.

Une visite du Centre de Gestion Intégrée et de veille du Ministère des Transports a d’ailleurs bien illustré les propos issus des différentes conférences.

Intelligence économique francophone ?

 « La francophonie apparaît comme une troisième voie possible en matière d’intelligence économique entre l’approche états-unienne et la vision chinoise. Notre langue commune et derrière elle notre approche francophone d’aborder l’information et les sciences qui y sont abordées nous parait une force pour présenter un modèle efficace d’aide à la décision : l’intelligence économique francophone », souligne François JEANNE-BEYLOT, Secrétaire général des Assises.

Les spécificités africaines de l’intelligence économique 

Lors d’un atelier collaboratif, les participants ont tenté de définir les spécificités africaines de l’intelligence économique. La solidarité, l’approche culturelle voire traditionnelle, la résilience, la redevabilité, le poids de l’informel, le conformisme, la proximité ou encore une approche temporelle particulière ont notamment été évoqués. A l’issue des Assises, « il semble nécessaire d’intégrer et de prendre en compte tous ces critères pour contextualiser l’intelligence économique sur le continent africain pour en faciliter sa compréhension par tous et son adhésion par chacun » a conclu François JEANNE-BEYLOT.